A l’aube d’élections cruciales pour le pays mais aussi pour l’Europe, les partis politiques multiplient les promesses et les engagements.
Tout cela est bien joli, mais la question est : avec quels moyens ? C’est en tout cas ce que l’on peut craindre en entendant ce que le Parlement européen nous prépare. Mi-janvier, il a adopté sa position sur le nouveau cadre européen de surveillance des budgets nationaux. Les chiffres font froid dans le dos : en 2027, la Belgique devra réaliser des économies pour un montant de 7 milliards d’euros, montant qui passerait à 30 milliards d’euros en 2028. C’est un suicide pur et simple qui nous est imposé.
C’est que 30 milliards, cela représente 10% des dépenses de l’État. Pour atteindre ce seuil, des coupes sombres devraient être entreprises dans notre trésorerie. Des choix, politiques évidemment, devront être faits. Nous sommes déjà au pied du mur ; manifestons pour ne pas se le prendre en pleine figure.
Selon des études de la FGTB, 30 milliards, c’est :
. 3x le budget des hôpitaux ;
. 7x la dotation annuelle de la SNCB ;
. c’est plus que le budget consacré à l’enseignement ;
. c’est aussi 150 euros de moins par mois pour une pension moyenne.
C’est pourquoi ce mardi, nous étions nombreux de la province à monter à Bruxelles, devant les institutions européennes, pour dire avec force : pas de retour à l’austérité !
Pourquoi le 12 mars ? Parce que se tenait, au même moment, une réunion de l’Ecofin, le Conseil des affaires économiques et financières. Nous devions faire pression sur les Ministres de l’économie et des finances des 27 pays de l’Union Européenne pour qu’ils rejettent des règles budgétaires non seulement injustes socialement mais aussi inefficaces sur le plan économique.
Pour nous faire entendre, nous avons fait un max de bruit! Il faut aussi compter sur la FGTB Luxembourg!