« Masqués mais pas bâillonnés ! » : le message de Thierry Bodson, tout nouveau Président fédéral, est très clair et les militants réunis le 16 septembre 2020 en Comité régional interprofessionnel à Libramont, l’ont reçu cinq sur cinq.
C’était le moment de se faire entendre et de mettre la pression. Sur le gouvernement qui était en train de se former et d’établir les grandes lignes de sa politique. Mais aussi sur le patronat qui, une nouvelle fois, refuse de négocier l’amélioration des allocations sociales (la fameuse “enveloppe bien-être”) dans les délais prévus par la loi (septembre 2020) pour mieux marchander lors du futur accord interprofessionnel.
Mettre la pression et revendiquer notamment :
– La libération de “l’enveloppe bien-être” qui va permettre l’amélioration des allocations sociales (pension, chômage, indemnités de maladie…) de plus d’un million de personnes et au-delà en s’assurant qu’aucune de ces allocations ne soit sous le seuil de pauvreté;
– Une pension minimum légale de 1.500 euros nets;
– Des mesures sociales au niveau chômage (gel de la dégressivité…);
– Un refinancement de la sécurité sociale qui doit rester fédérale;
– Un refinancement des services publics qui sont plus que jamais nécessaires.
Comme l’a bien montré la crise sanitaire, notre pays a besoin d’un changement de cap et d’une politique qui lutte contre les inégalités et la pauvreté. Contre ceux qui veulent revenir aux vieilles recettes (faire payer la crise aux travailleurs et aux allocataires sociaux, démanteler les services publics et la sécurité sociale, tout confier aux règles du marché…), il faut défendre nos alternatives et se mobiliser pour qu’elles soient mises en œuvre.
Car, comme l’a dit Thierry Bodson, « laisser la fabrication du « monde d’après » aux partis de droite et au patronat, c’est se condamner à retourner au monde d’avant ».