Energie
Si l’hiver est froid dans les maisons, il sera chaud dans la rue!

Les prix de l’énergie atteignent des niveaux inconnus jusqu’ici… et littéralement impayables pour la majorité de la population. Si certaines mesures annoncées hier par le gouvernement wallon – prises sans concertation avec les interlocuteurs sociaux – semblent être de petits pas dans la bonne direction, elles seront clairement insuffisantes pour permettre d’affronter la crise… et l’hiver !

Malgré ces mesures, une large majorité de travailleuses, de travailleurs et d’allocataires sociaux ne pourront tout simplement pas payer leurs factures. Il faut donc des solutions immédiates pour les aider en renvoyant l’addition aux sociétés qui tirent profit de la crise. La FGTB wallonne demande par exemple un moratoire sur les compteurs à budget ainsi que l’interdiction immédiate des coupures d’énergie et sa prolongation au-delà du mois de décembre.

Parallèlement à ces mesures d’urgence (parmi lesquelles un élargissement significatif du tarif social), il est également indispensable de déployer des politiques structurelles pour assurer des tarifs abordables et stables. La Wallonie doit donc tout faire pour que le Fédéral et l’Europe fassent contribuer les entreprises du secteur ayant engrangé des surprofits astronomiques sur le dos des consommatrices et consommateurs.
Une fois de plus, la libéralisation a été un échec total. Il est donc indispensable d’enclencher, dès aujourd’hui, le processus de retour du secteur énergétique dans le giron – et sous contrôle – public.  

Au niveau régional, la FGTB wallonne prend acte du fait que des budgets du plan de relance pourraient être utilisés dans le dossier énergétique. Il s’agira, le cas échéant, de respecter des équilibres entre les mesures soulageant la population et celles soutenant les entreprises. Celles-ci devront être ciblées, pour éviter tout effet d’aubaine, et garantir le respect de nos objectifs sociaux, climatiques, d’emploi et de développement régional. Dans ce cadre, la consultation des interlocuteurs sociaux, via le CESE Wallonie, et l’implication des organisations syndicales dans les discussions sur les accords de branche sont des préalables indispensables.

Enfin, dans un contexte d’inflation généralisée, l’indexation des salaires et allocations sociales ne peut être remise en cause. Et la liberté de négocier les salaires doit être garantie. A défaut, l’hiver sera froid dans les maisons… et chaud dans la rue !