Régularisation des sans-papiers
Le Gouvernement ne peut plus fermer les yeux

Avec plus de 25.000 signatures de citoyens et citoyennes soutenant l’appel de la Coordination des sans-papiers pour la régularisation, la campagne “We are Belgium too” a franchi un cap important. Elle a prouvé que le sort des 150.000 sans-papiers en Belgique inquiète et appelle à l’action.

Aujourd’hui jeudi, au nom de cette mobilisation nationale d’envergure et face à l’urgence de la situation, la société civile dans toutes ses composantes, du Nord et du Sud du pays, et les syndicats s’unissent pour redire l’impérieuse nécessité de trouver une solution durable et juste.

26.666. C’est le nombre exact de signatures de citoyennes et citoyens flamands, wallons et bruxellois en faveur de la régularisation récoltées via la campagne. C’est numériquement supérieur à ce qui est imposé par le cadre légal d’une pétition citoyenne donnant un accès direct au Parlement. Avec un tel soutien populaire, le Parlement doit accepter de recevoir des représentants de sans-papiers afin de les auditionner et d’entendre leurs propositions quant à la création d’une commission indépendante pour régulariser leur séjour sur base de l’article 9 bis de la loi du 15 décembre 1980.

La société civile dans son ensemble et les syndicats entendent montrer leur soutien en faveur du combat des sans-papiers pour obtenir des critères clairs et permanents de régularisation tels que les attaches durables, le travail, l’inéloignabilité ainsi que la création d’une commission de régularisation indépendante. Ensemble, défendons les raisons pour lesquelles la régularisation des sans-papiers est aujourd’hui incontournable et l’affaire de toutes et tous.

Face au manque de volonté politique et à l’absence de perspective, plusieurs centaines de femmes et d’hommes sans-papiers ont entamé une grève de la faim dans trois occupations à Bruxelles (église du béguinage, ULB et VUB). La lutte ne va pas s’arrêter là. Les nombreuses actions et mobilisations de ces derniers mois vont au contraire s’intensifier. La question de la régularisation est une question de société essentielle. Le politique ne peut plus se taire et fermer les yeux!